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fake news

  • Comment les fausses informations contribuent-elles à façonner l'ordre mondial...

    Les éditions Delga viennent de publier un essai de A. B. Abrams intitulé L'invention d'atrocités.

    A. B. Abrams est un expert en relations internationales et sécurité dans la région Asie-Pacifique, diplômé de l’université de Londres, qui a publié de nombreux ouvrages sur la défense et la politique internationale. Il maîtrise plusieurs langues orientales, dont le coréen, le chinois et l’arabe.

     

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    " L’invention et la publication d’atrocités prétendument commises par un adversaire est depuis des siècles au cœur de la propagande et de la politique comme moyen efficace pour influencer l’opinion publique. Son utilisation peut servir de prétexte à toute une série de mesures hostiles contre des pays récalcitrants : de véritables guerres d’agression deviennent ainsi, aux yeux du public, des guerres de libération des opprimés, des blocus visant à affamer les civils ennemis, présentés sous l’étiquette moralisatrice de « sanctions », passent de même comme autant d’efforts visant à faire pression sur des gouvernements prétendument abusifs.

    Ce livre élucide le rôle central joué par l’invention d’atrocités dans onze conflits majeurs des années 1950 à nos jours : de la Corée, du Viêt Nam et de Cuba pendant la guerre froide à l’Irak, la Libye et la guerre froide sino-américaine apparue plus récemment. Il met en évidence les nombreuses variantes de l’invention d’atrocités, les constantes marquées dans la manière dont elle est utilisée et les conséquences qu’elle entraîne pour les populations des pays ciblés. Le livre démontre la part prise par les médias et les organisations gouvernementales et non gouvernementales dans la tromperie du public quant à la réalité de ces événements hautement relayés. Alors qu’elle joue un rôle important et croissant dans les conflits mondiaux du XXIe siècle, la compréhension de l’invention d’atrocités et des moyens cohérents par lesquels elle a été utilisée, est devenue cruciale pour comprendre les événements géopolitiques d’aujourd’hui. "

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  • Feu sur la désinformation... (344)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 : Le Pr Raoult sur France 3 : un échange explosif !
      Le professeur Raoult était invité sur le journal du soir de France 3 PACA la semaine dernière. Il a coupé court à l'entrevue à la suite d'un échange explosif!
    • 2 : Zemmour persécuté par le CSA
      La décision du CSA de décompter le temps de parole de l'essayiste Eric Zemmour a fait le buzz. Zemmour a donc décidé de prendre le taureau par les cornes et d'asssurer sa propre communication.
    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Entre démonisation et démonétisation, la chasse aux sorcières a commencé !
      Le service public grassement financé par vos impôts s'occupe de faire la chasse aux fake news. Retour sur un épisode de délation qui a marqué la semaine passée.

     

                                            

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  • Histoire antique, histoire ancienne ?...

    Les éditions Passés composés viennent de publier un essai de François Lefèvre intitulé Histoire antique, histoire ancienne ?. Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de Lettres classiques et ancien membre de l’École française d’Athènes, François Lefèvre est professeur d’histoire grecque à la Sorbonne. Il est l’auteur d’une Histoire du Monde grec antique traduite dans plusieurs langues.

     

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    " L’Antiquité reste-elle d’actualité ? C’est la question à laquelle un de ses plus éminents spécialistes répond dans ce livre. En une succession de courts chapitres, il montre la proximité entre les civilisations grecque et romaine et la nôtre. À bien des égards, nos problèmes les plus contemporains furent également les leurs. Brexit, enseignants mal payés, déserts médicaux, sport business, technocratie, manifestations de rue : ce qui nous apparaît comme « l’enfer » de la modernité n’est qu’une forme de répétition de l’Antiquité classique. Ainsi découvrira-t-on que Donald Trump n’est pas l’inventeur des fake news, mais que l’Athénien Thémistocle ou Philippe II de Macédoine y ont eu recours bien avant lui, en dignes héritiers d’Ulysse ; qu’avant Notre-Dame, un autre lieu de culte illustre, le temple d’Apollon à Delphes, périt dans les flammes et provoqua un émoi international ; Delphes où bien avant l’ONU, une instance supranationale siégeait, l’Amphictionie.

    À travers ces exemples riches en anecdotes, curiosités et révélations, François Lefèvre fait revivre d’une plume alerte le monde antique et nous invite à réfléchir sur le nôtre, tant il est vrai que le passé, fût-il aussi reculé, éclaire le présent. "

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  • Orwell, à sa guise...

    Les éditions Lux viennent de publier un essai de George Woodcock intitulé Orwell, à sa guise - La vie et l’œuvre d'un esprit libre. Journaliste, poète, éditeur, historien et critique littéraire canadien, de tendance anarchiste, George Woodcock a fait partie des proches de George Orwell.

     

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    " George Woodcock, critique littéraire, historien et anarchiste, a eu un accès privilégié à la complexe histoire personnelle de George Orwell, dont il fut un ami proche. Rassemblant souvenirs, lettres et divers témoignages, cette biographie situe l’œuvre d’Orwell dans son contexte personnel, politique et littéraire. Elle offre une perspective à la fois intimiste et documentée sur la vie et les écrits de cet esprit libre, ne faisant l’impasse sur aucun des paradoxes qui habitent l’une et l’autre.

    Alors que George Orwell est remis au goût du jour tant à gauche qu’à droite, et que prolifèrent les fake news, la novlangue et de nouvelles formes de contrôle technoscientifiques, cette biographie littéraire – la seule à avoir été écrite de première main – arrive à point nommé. Par l’élégance de son écriture et l’accès privilégié qu’il offre à son sujet, Woodcock brosse ici un portrait inédit de celui qui fut bien plus que l’auteur de la dystopie 1984.

    La version originale de ce livre, The Crystal Spirit. A Study of George Orwell, a reçu le Prix littéraire du gouverneur général en 1966. "

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  • Dix ans de bobards des médias !...

    Les éditions Via Romana viennent de publier L'Album des Bobards, qui revient, sous la direction de Jean-Yves Le Gallou et de son équipe de la Fondation Polémia, sur 10 années de fake news des médias. La Fondation Polémia est à l'origine de la cérémonie annuelle des Bobards d'or, dont la prochaine édition aura lieu le lundi 24 février 2020 au Théâtre du Gymnase à Paris.

     

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    " Les grands médias aiment à dénoncer ce qu’ils appellent les « fakes News », ce qu’ils considèrent comme les « fausses informations » émanant des réseaux sociaux. Ils pointent la paille dans l’œil du voisin mais se gardent de voir la poutre dans le leur. Car les mensonges répétés en boucle par les grands médias sont innombrables.

    Chaque année la cérémonie parodique des Bobards d’or récompense les plus saillants.

    Souvenez-vous. Theo, la racaille mythomane prétendument violée par des policiers. « L’ophtalmo raciste » accusé indûment d’avoir refusé de soigner une enfant arabe. Le journaliste américain James Folley soi-disant enlevé par Assad et retrouvé égorgé par les islamistes. Les chiffres de participants gonflés pour les manifestations LGBTQ et… dégonflé pour les opérations politiquement incorrectes.

    L’album des Bobards, bien sourcé et joliment illustré, vous fait découvrir plus de 100 gros mensonges médiatiques.

    Il décrypte les principales méthodes de désinformation : Bobards par l’image, bobard calculette, bobard par invention et non vérification des sources, bobard par changement de nom et de prénom. Il présente aussi les auteurs de ces bobards.

    Fidèle à l’esprit de la cérémonie des Bobards d’or, l’album des Bobards vise à corriger par le rire les principaux travers des journalistes.

    Un livre aussi indispensable qu’amusant ! "

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  • Comment expliquer ses échecs idéologiques ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et dans lequel il montre que le progressisme dénie toute légitimité à sa contestation. Spécialiste de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018). Avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, François-Bernard Huyghe vient de publier Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019).

     

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    Les ratés du faire croire

    L’idéologie, trop vite congédiée par les partisans du « il n’y a pas d’alternative » ou de la « fin de l’Histoire » à la Fukuyama, revient et au galop. Son spectre hante l’Europe, ou, du moins, les européistes : populisme, illibéralisme, nationalisme, conspirationnisme, et autres vilains mots en isme...

    Ainsi, pour le « progressiste » (libéral, social et européen) de type macronien, tout s’explique par les fantasmes identitaires des oubliés de la mondialisation, par la puissance corruptrice des discours de haine, par les ratés de notre système d’éducation et d’intégration au nom de nos « valeurs », ... Quand il ne recourt pas tout simplement aux vieux clichés de classe, notamment à propos des Gilets jaunes : des abrutis, nourris de stéréotypes (antisémites, homophobes, anti-élites, contre la presse, les riches, les bobos, etc.) donc poussés uniquement par le ressentiment, incapables de s’organiser. Leur infériorité congénitale explique comment ils ne pensent pas bien. Voire ne pensent pas du tout.

    L’idéologique est d’abord réduit au psychologique (voire, plus ou moins consciemment, au biologique : ces gens sont tarés ou, comme le disait sans gêne Gaspard Gantzer, ils ont un petit QI). La thématique de réduction aux catégories mentales (haine, stéréotypes persistants, troubles identitaires...) s’inscrit dans la logique du mépris que nous avons évoquée (voir la série d’articles).

    On notera au passage que cette thématique du mépris (y compris face à la haine supposée des classes dangereuses) est nettement passée à gauche, alors qu’il était longtemps une marque de la droite réactionnaire la plus décomplexée. Il est mon adversaire parce qu’il est mon inférieur.

    Mais le second grand type d’explication recourt au principe de causalité diabolique. Nous l’avons exploré dans notre livre Fake news (depuis quelques jours en version « la manipulation en 2019 » actualisée et augmentée).

    Globalement une partie des élites attribue tous les événement fâcheux des deux dernière années Brexit, élection de Trump, référendum catalan, élections italiennes, demain résultat des élections au Parlement européen à une action délibérée des désinformateurs (notamment russes). Plus récemment l’affaire Benalla, la montée des Gilet jaunes ou même la mise en cause de notre pays par l’Onu pour brutalités policières : tout cela a été présenté comme le résultat d’influences étrangères. Lesquelles au fait ?
    Les Russes font figure de suspect habituels (rôle longtemps tenu par les Chinois). Mais les méchantes « sphères » sont aussi suspectes de saboter la démocratie à grands coups de mensonges numériques.

    Récemment, le Monde (8 mars 2019) a trouvé de nouveaux suspects. Comme le milliardaire américain Robert Mercer, qui, avec sa fille, et à travers le fond d’investissement Renaissance Technologies, financerait des campagnes pro Trump via les « alt-right », plus un think tank néoconservateur (Gatestone), et un journal canadien the Rebel (dont un salarié avait contribué à diffuser les Macronleaks) tout cela s’intéressant beaucoup à l’Europe et offrant parfois des contenus en français. Le journal rapproche aussi des activités du centre Horowitz connu pour ses opinions anti-islam ou du think tank Middle East Forum à la fois ultraconservateur et très pro-sioniste. Il y aurait des bourses, des financements, des vidéos en ligne, des soutiens à des activistes de droite comme Tommy Robinson aux États-Unis.
    Tout cela est sans doute vrai et, pour notre part, nous n’avons jamais douté qu’il y ait aux États-Unis de riches partisans de Trump et d’Israël qui financent des fondations, des messages en ligne ou des médias internationaux.

    De même que nous n’avons jamais douté qu’il y ait eu des milliardaires US qui aient milité contre le communisme ou pour l’Europe libérale. Nous n’avons jamais douté que George Soros ne donne des sommes considérables à des mouvements ou médias libéraux anti-Orban, anti-Trump, pro révolutions de couleur pro-UE, ou pro société ouverte. Et cela pour l’excellente raison qu’il le dit lui même et s’en vante. Pas davantage, nous ne doutons que les médias français soient pour une bonne entre les mains de 9 milliardaires qui ne sont pas trop favorables aux populistes ou aux Gilets jaunes. Ou qu’il existe des réseaux d’influence libéraux à travers la planète.

    La vraie question est : en quoi une ingérence anti-UE, anti-libérale, qu’elle soit menée par des États ou par des milliardaires pervertis, serait-elle en mesure de fausser la démocratie ? Pourquoi les « bonnes » influences laisseraient-elles de marbre les électorats populistes d’Europe et pas le contraire ? Quelle est la recette magique des méchants ? Et pourquoi la vérité serait-elle impuissante à triompher du mensonge, elle qui a à son service tant de gouvernements vertueux, de médias mainstream, d’ONG de bonne volonté et d’internautes profondément vertueux ?
    Nous développerons dans d’autres billets la critique de ces deux arguments majeurs de l’idéologie dominante (en disant « idéologie dominante », nous voulons simplement dire que dans toute société, s’il y a au moins deux idéologies, il y en a forcément une qui prédomine). Mais il faut aussi se poser la question complémentaire : qu’est-ce qui pousse les tenants des conceptions prédominantes à attribuer leurs échecs (leur incapacité à faire croire les masses) à des facteurs aussi triviaux que les mauvais instincts desdites masses ou les manœuvres vicieuses d’une poignée de manipulateurs ?

    L’explication est probablement que ce type d’explication satisfait les dominants. Pour eux, l’idéologie est le mal psychique par excellence : l’ignorance de la réalité (fake news, fantasmes et compagnie) constitue son terrain favorable car elle nourrit les passions tristes (obsession identitaire, haine de l’autre). À moins que les discours idéologiques anti-systèmes (donc anti-démocratie puisque nous avons été élus), ne soient que les indices d’une gigantesque opération de désinformation, surtout en ligne : haine envers le Vrai, le Beau, le Juste plus falsification de la réalité . Opération menée par les Russes, les Chinois, les islamistes, les extrémistes : le succès des idées non conformes ne peut ressortir qu’au ressentiment ou à la conspiration. La solution serait de rééduquer ou d’inclure, non de confronter des intérêts ou des projets. Éventuellement, il faudrait contrôler les réseaux sociaux...

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 9 mars 2019)

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